L’été 2010, alors que j’étais en France, j’ai découvert la série japonaise Churasan qui se passe à Okinawa. Celle-ci date de 2001 et se compose de 156 épisodes. L’histoire se déroule sur la petite île de Kohama, « churasan » signifiant d’ailleurs « belle, jolie » dans le dialecte d’Okinawa. Nous suivons la vie de Eri Kohagura qui est née le 15 mai 1972, soit le jour où Okinawa fut rendu au Japon après l’occupation américaine. On la suit principalement durant son enfance puis quand elle devient étudiante et quitte son île pour la capitale, Tokyo, dans le but non seulement d’intégrer une grande université, mais aussi afin de retrouver son premier amour.
Les personnages sont tous très attachants. J’ai tout simplement adoré cette série. Elle m’a fait découvrir Okinawa, ses îles, sa magnifique eau bleu turquoise, ses paysages et surtout sa musique traditionnelle. Ainsi sans n’y avoir jamais mis les pieds, j’ai eu un coup de cœur pour Okinawa en tombant amoureuse de sa musique. Depuis, j’ai toujours voulu y aller pour faire une sorte de pèlerinage des lieux que l’on voit dans la série. Huit ans plus tard, c’est à présent chose faite !
Direction Okinawa, de l’autre coté de l’écran
Sur le ferry, au fur et à mesure que Kohama se rapprochait, mon cœur accélérait. Quel bonheur de pouvoir enfin fouler le sol de cette île. A vélo, je suis partie à la recherche de ces lieux que je connaissais et qui étaient ancrés dans ma mémoire. Je courais après le passé, passé dont il restait des traces malgré le temps et la magie des écrans. Voir enfin ces lieux de mes propres yeux m’a touché et m’a rempli de joie ! Malheureusement, à cause du temps qui devenait menaçant, j’ai du rebrousser chemin avant de pouvoir me rendre sur tous les endroits. En effet, j’aurai aussi souhaité me rendre sur la plage, à un petit sanctuaire, voir cette voiture jaune de mes propres yeux, mais je suis déjà contente de ce que j’ai pu faire.
Bref, suivez la guide, embarquons pour Churasan !
Le point de départ de ce pèlerinage fut la route Sugar Road. Après toutes ces années, elle est restée telle qu’elle ! C‘est sans difficulté j’arrive à me remémorer la première fois que j’ai vu cette route avec la fameuse voiture jaune de nos protagonistes. Comme vous pouvez le remarquer un des panneaux de signalisation est toujours là.
Et ses grands pylônes…
Ensuite direction la célèbre demeure de la famille Kohagura qui fut originellement construite en 1945. Que d’émotions quand je me suis retrouvée devant. Etant à présent habité, on ne peut la contempler que de l’extérieur. C’était étrange, car même si ce n’était une histoire fictive, j’avais l’impression que cette famille et que leur histoire avait vraiment existé.
Puis direction l’école qui faisait à la fois primaire et collège quand Eri était enfant. On constate que la pancarte a disparu, qu’un portail a fait son apparition et que les bâtiments ont légèrement changé.
Pèlerinage des lieux de tournage
Connaissez-vous les Rokechi ロケ地 ? Il s’agit de la contraction du mot anglais « location » (roke prononcé à la japonaise) et de chi faisant référence aux lieux. C’est le fait de se rendre sur les lieux de films et de séries. C’est une pratique assez populaire au Japon et cela permet d’ailleurs de découvrir de chouettes endroits. Pour ce premier pèlerinage, on peut dire que je n’ai clairement pas choisi la porte à coté. Par contre ce sera le cas lors d’un prochain article qui dort encore dans mes brouillons depuis déjà quelques années.
Tu m’as donné envie de voir la série ☺️ je ne savais pas qu’il y avait un nom quand on allait visiter des lieux de films, c’est seulement au Japon ou ça s’appelle « rokkechi » partout dans le monde ?
Ah oui? Ca me fait plaisir alors ! 🙂
Au Japon ils appellent cela aussi Seichi Junrei dans le sens littéraire de pèlerinage, mais je vois beaucoup plus le terme Rokechi utilisé. Puis en anglais on dit « location haunting » d’apres ce que j’avais trouvé.
👍👍Alors les français doivent s’y mettre pour inventer leur expression 😄 merci pour ta réponse 😊
Je ne connaissais pas cette série… Je comprends ton enthousiasme à fouler les lieux de la série.
J’ai eu le même ressenti en allant à Taormina, un des lieux de tournage du Grand bleu de Besson.
Bises et bon weekend 😉
[…] vous l’avais déjà dit dans mon article sur Churasan ou je disais que c’etait cette série japonaise qui m’avait fait tomber sous le charme […]
[…] dans ses îles n’ont fait que confirmer mon amour pour cet archipel. D’ailleurs dans le prochain article je vous raconterai comment est né mon intérêt pour Okinawa, mais dans celui-ci je vais […]