#Histoiresexpatriées Mon quotidien japonais

Oser faire des choses toute seule

Bienvenue pour ce nouveau rendez-vous #Histoires Expatriées organisé par Lucie depuis l’Italie via son blog L’Occhio di Lucie. Je suis la marraine du mois et j’ai choisi d’intituler mon sujet « toute seule ». Contrairement à ce que le thème laisse paraitre, il ne s’agit pas d’une déprime due à la solitude d’expatriée. Cela concerne plutôt une forme d’indépendance, qui personnellement, me donne le sentiment d’avoir davantage grandi.

Parmi les choses dont je suis contente d’avoir appris à faire depuis que je vis au Japon, c’est de prendre du temps toute seule. En effet, voilà maintenant quelques années que je prends plaisir à aller toute seule au cinéma, à me promener ou à visiter une ville toute seule et depuis un an, j’ose même aller au restaurant ou dans des cafés toute seule.

Cela peut paraître très banal, mais lorsque j’habitais encore en France, ce sont des choses que je ne pensais même pas faire toute seule. Pour moi, c’était des choses qu’il fallait faire avec quelqu’un sinon je trouvais cela triste. Je ne sais pas trop pourquoi, mais peut-être par peur de sortir seule de me faire embêter (le harcèlement de rue ne date pas d’hier) ou tout simplement par peur de paraître sans amis voire éventuellement de faire pitié.

Cependant depuis que je suis au Japon, je n’ai jamais ressenti ce besoin absolu de devoir être avec quelqu’un pour aller quelque part ou pour faire quelque chose. Au contraire, j’aime sortir seule et vaquer à mes occupations, à mon rythme. J’apprécie davantage ces moments où mon attention n’est pas focalisée sur quelqu’un, mais plutôt sur ce qui m’entoure.

Apprécier sa propre compagnie

Par contre pour le restaurant, j’avoue que même si je préfère tout de même être accompagnée, cela ne me dérange plus de manger dehors seule, au contraire ! J’ai appris à apprécier ces moments avec moi-même et maintenant j’adore être toute seule à ma table favorite d’un café et observer les gens, ces scènes de vie qui ne se ressemblent jamais.

L’air de rien je suis quelqu’un d’assez solitaire. J‘aime la solitude et autant chez moi j’adore être seule, autant dehors je ne me sentais pas à l’aise toute seule. Loin de ma zone de confort, je me suis toujours sentie à découvert et vulnérable à l’extérieur.

Maintenant je ne ressens plus du tout la même chose. Je pense que le sentiment de sécurité qui règne au Japon a dû beaucoup joué. Cela m’a donné confiance en moi et en prenant de l’âge cela s’est renforcé. Bien que je sois loin d’être une personne sûre d’elle avec beaucoup d’assurance, je suis consciente et contente de cette avancée dans mon évolution et bien-être personnel.

À chacun ses petites victories, et vous, quelle est la vôtre ?

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Les autres participantes :

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20 commentaires

  1. Bravo ! Moi aussi ça m’a pris du temps et le restaurant, sauf en vacances, ça reste encore rare. Mais pour le café, c’est pareil pour 😉

  2. Meme scénario ici. Après des années où être toute seule me stressait terriblement, maintenant j’adore ça ! J’adore notamment visiter de nouveaux endroits seule! Mais c’est vrai que cette sécurité asiatique aide beaucoup !

  3. C’est lors de mes voyages au Japon que j’ai appris à mieux me sentir seule, et à faire de choses comme aller au restaurant en solo (même si parfois je me suis retrouvée dans des endroits un peu bizarres, mais peu importe !).
    Et à la maison, j’aime aussi ma solitude, je peux faire les choses que j’aime quand j’en ai envie !

  4. Je me reconnais beaucoup dans cet article ! Ce qui me limite encore parfois c’est effectivement la crainte pour ma sécurité, si je dois rentrer seule d’une soirée à pied, je préfère partir en même temps qu’un groupe ^^ mais hormis cette limite, c’est vrai que le temps seule te permet d’être parfois plus dans l’instant, l’observation et l’appréciation de ton environnement 😊

    1. Je comprends tout à fait, quand je suis en France je ne suis pas dans le même mood et je redeviens craintive à l’extérieur, du coup je n’oserai pas faire seule tout ce que je fais ici. C’est triste et tellement anormale cette insécurité pour les femmes… malheureusement j’ai l’impression que c’est de pire en pire :/

  5. 3kleinegrenouilles a dit :

    Je n’ai pas vécu la solitude de la même façon, quand j’habitais en France et depuis que je suis en Allemagne. Mais je pense que le fait d’être devenue maman et de travailler dans un endroit assez bruyant a changé la donne, peut-être plus que le pays. Maintenant, je savoure le calme et le silence parce que je sais qu’ils peuvent se faire rares. 😉

    1. Je comprends tout à fait, étant aussi maman, j’apprécie davantage les journées calmes à la maison 😉

  6. Je vois qu’on est nombreuses à avoir revalorisé la solitude grâce à la vie à l’étranger. Pour moi, le restaurant ça c’est fait grâce à mon boulot de guide, mais je continue à avoir du mal parfois quand je dois aller manger seule dans des adresses un peu chic où je ressens beaucoup plus la pression du jugement des autres. Au final, pourtant, c’est dans ma tête et il faut arriver à faire taire ces petites voix pour vraiment profiter !

    1. La solitude ce n’est pas que du négatif, il faudrait d’ailleurs trouver un autre mot pour nommer cette autre forme de solitude. Comme tu le dis, le plus souvent tout est dans notre tête et comme on le dit souvent, il ne faut pas se soucier du regard des autres, même si ce n’est pas toujours évident.

  7. Béatrice DEBALLE a dit :

    Merci pour cet article qui fait l’éloge d’une façon de vivre que j’apprécie. Le terme « solitude » est assez négatif, il ferait presque pleurer. Etre seule ne me fait plus peur tant que j’arrive à rester centrée. Dans la nature, dans un café je suis plus réceptive à ce qui m’entoure sans être captée par l’attention d’une personne à mes côtés. Ce que j’apprécie aussi tout en étant maintenant capable de profiter de moments en solo plutôt que ne pas profiter dans la vie sous prétexte d’être seule à vouloir faire une activité.

    1. Effectivement la solitude ce n’est pas que du négatif, il faudrait d’ailleurs trouver un autre mot pour nommer cette autre forme de solitude. Parfois on se prive tellement de choses a attendre d’avoir quelqu’un avec qui faire ce que l’on voudrait alors qu’il suffit tout simplement de le faire seule. La vie est courte, il faut en profiter. Je suis contente d’avoir passer ce cap en tout cas.

  8. Je comprends tout à fait ce mélange de sentiments ! Pour moi faire des activités seule a un peu été un passage obligé dans ma vie d’adulte car je n’ai jamais vraiment eu le même rythme de vie que mes ami•e•s (études longues, expatriations et travail en restauration). Du coup quand je voulais faire des sorties ou des voyages il a fallut que je me lance seule. Ça n’a pas été facile au début mais comme toi j’adore ces moments qui sont juste pour moi aujourd’hui 🙂

  9. Hello ! 🙂 je suis allée une fois au restaurant seule et j’avoue que je n’ai pas vraiment apprécié, j’avais littéralement l’impression que tout le monde me regardait (je suis sûre que non avec le recul). Par contre, j’apprécie volontiers de faire les magasins seule et d’aller au cinéma toute seule !

    1. Comme beaucoup de choses, le plus souvent tout est dans notre tête. On gâche trop de temps et on se prive de beaucoup de choses à trop faire attention aux regards des autres :/

  10. Intéressant ton article.
    J’aime mes petites balades en « solitaire ». Elles font du bien, elles me ressourcent. Un équilibre nécessaire pour la vie de famille.

    Bises et bonne semaine. 😉

  11. Peut être que le Japon laisse plus de liberté pour des sorties individuelles. En tout cas, j’ai fait quelques voyages seuls au Japon et c’est un pays qui s’y prête beaucoup.

    1. Effectivement! Puis avec le sentiment de sécurité, tout ce que je fais seule au Japon je ne me permettrais pas de le faire en France.

  12. Je vis en france et je fais rarement des choses seules mais je me force ! J’ai toujours l’habitude d’avoir besoin de faire un truc avec les enfants alors depuis quelques temps j’essaye de changer. ne serait-ce qu’aller à la librairie seule !

  13. […] pendant cette décennie. J’ai appris à devenir davantage indépendante, à apprécier ma solitude et à oser. Devoir travailler dans une langue qui n’est pas la mienne m’a […]

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