Connaissez-vous les kofun ? Il s’agit d’anciens tombeaux japonais qui sont apparus sur l’archipel de la fin du 3ème siècle jusqu’à la fin du 7ème siècle après J.-C. et dont la dimension dépendait du pouvoir du défunt. Cependant ils se sont mis progressivement à disparaître à cause de la propagation du bouddhisme. Leur particularité réside principalement dans leur forme de trou de serrure.

Les kofun, une partie du patrimoine
De nos jours, ceux de Nara et de la région de Sakai à Osaka sont les plus connus. Ils ont d’ailleurs récemment été classé comme site du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, mais saviez-vous qu’il y en avait aussi un à Kobe ? Il y a quelques années, alors que mon avion quittait le Japon et survolait Kobe, j’avais alors aperçu par mon hublot la forme d’un énorme trou de serrure. S’en est suivit à mon retour, des recherches sur le lieu et quelques années plus tard, je m’y suis enfin rendue !

Le Kofun de Kobe
Voici donc le Goshikizuka tumulus de Kobe, le « tombeau aux cinq couleurs ». C’est le plus grand kofun de la région de Hyogo avec ses 194m. C’est aussi le quarantième de tout les tumulus funéraires du Japon. Par contre l’occupant de ce tombeau n’est pas un empereur. En effet il aurait été un important chef de clan de la fin du 4ème siècle qui aurait dominé le détroit d’Akashi et les alentours. Non loin de la gare Kasumigaoka, ce kofun se situe dans un quartier résidentiel. De plus depuis son monticule nous avons vue sur la mer et le pont Akashi Kaikyo.

Durant les ères Meiji et Taisho de nombreux anthropologistes et archéologues vinrent l’explorer. Cependant leur intérêt principal était les haniwa. Ils s’agit d‘objets funéraires japonais fait en terre cuite, le plus souvent de forme cylindrique, que l’on trouve sur de nombreux kofun. Ils sont en général plantés en alignement serré autour des tertres, et sur leur sommet, on trouve également d’autres haniwa, mais avec des représentations figuratives. Parmi les 2000 haniwa du Goshiki-zuka nous pouvons y trouver certaines avec des ouvertures rondes, triangulaires voire rectangulaires.




Victime de guerre et restauration
Cependant après la dernière guerre, le kofun fut récupéré pour aider à répondre à la pénurie de nourriture ce qui dévasta le monticule. Puis au début des années 60 un grand mouvement se mis en place pour demander sa restauration. Sa reconstruction commença en 1965 et dura 10 ans, au final il fut restauré à son image d’origine. Ainsi on peut constater que contrairement aux kofun d’Osaka ou Nara qui sont recouvert de végétation, celui de Kobe est sur trois étages et est recouvert de pierres.

Afin de vous montrer leur autres formes de haniwa, voici un petit bonus. J’ai pu voir dans un sanctuaire de Kobe, des chevaux des personnes, une habitation.

Je ne connaissais pas du tout. C’est très intéressant ces kofun. Le regroupement en terre cuite fait de chevaux etc… est magnifique. 😉
Merci pour la découverte, bonne fin de semaine.
Merci pour cet article très détaillé, c’est une belle découverte pour moi car je restais avec les images de kofun du Kansai en forme de trou de serrure et bordés de végétation. C’est une adresse de je vais me garder de côté lorsque je viendrai découvrir Kobe ^^ !
De rien, merci pour ton commentaire. Moi aussi j’avais cette image des kofun riche de vegetation. Quand tu passeras a Kobe fait moi signe 😉
Merci, oui bien sûr ça me ferait plaisir de te voir ! Mais bon c’est pas demain la veille, 2022 peut-être, merci au virus…
Merci pour la découverte, je ne connaissais pas du tout l’existance de ce kofun, je me demande s’il y a du monde qui le visite…
C’est la première fois que je vois ce type d’Haniwa, plus classique, j’aime beaucoup ! Et puis la vue sur le pont est vraiment sympa !